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Décoder nos pensées pour retrouver la parole

  • heloiseherve2
  • 25 mars
  • 2 min de lecture

L'équipe d'Anne-Lise Giraud à l'Université de Genève (UNIGE) montre que l’entraînement individuel améliore le décodage de la parole imaginée par une interface cerveau-machine. Un espoir pour les personnes souffrant de troubles du langage.


Les interfaces cerveau-machine ont le potentiel de révolutionner la prise en charge des personnes privées de la parole. Le décodage de notre langage interne est cependant extrêmement complexe, notamment en raison des faibles signaux cérébraux qui y sont associés. En demandant à des volontaires d’imaginer des syllabes spécifiques, l'équipe dirigée par Anne-Lise Giraud à l'Université de Genève a décodé en temps réel ces signaux neurophysiologiques à l’aide d’algorithmes d’apprentissage artificiel. Elle montre qu’il est possible d’entraîner les individus à mieux imaginer et ainsi à mieux contrôler ces interfaces. Elle précise également les zones cérébrales impliquées dans cette amélioration.


Les participantes et participants, connecté·es à des électrodes, reçoivent un retour immédiat de leur performance sous la forme d’une jauge affichée à l’écran. ©Sivlia Marchesotti
Les participantes et participants, connecté·es à des électrodes, reçoivent un retour immédiat de leur performance sous la forme d’une jauge affichée à l’écran. ©Sivlia Marchesotti

"Des études récentes ont montré qu’il est possible de décoder les tentatives de parole chez des personnes ayant perdu la capacité à s’exprimer à cause d’un trouble moteur. Cependant, cette approche n’est pas viable chez les patientes et patients atteints d’aphasie, en raison de la localisation des lésions cérébrales. C’est pourquoi nous avons choisi la parole imaginée", détaille Anne-Lise Giraud, professeure au Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l’UNIGE, directrice de l'Institut reConnect et de l’Institut de l’audition, Centre de l’Institut Pasteur, qui a co-dirigé l’étude.

Publiés dans Communications Biology, ces travaux ouvrent la voie à des applications concrètes pour les personnes souffrant d’aphasie.


Bhadra, K., Giraud, A.-L., & Marchesotti, S. (2025). Learning to operate an imagined speech Brain-Computer Interface involves the spatial and frequency tuning of neural activity. Communications Biology, 8(1), 1‑15. https://doi.org/10.1038/s42003-025-07464-7



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